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maquette avion Junkers Ju 87R Stuka TRUMPETER 03216 1/32ème maquette char promo
Version tropicalisée (filtre en sable) du JU-87, utilisée par la Luftwaffe et la Reggia Aeronautica Italienne sur le front d’Afrique du Nord entre 1941 et 1943.
Le Junkers Ju 87 en service de 1937 à 1945, est le plus célèbre des bombardiers en piqué (Sturzkampfflugzeug en allemand, soit Stuka en abrégé) de la Luftwaffe, employé essentiellement durant la Seconde Guerre mondiale.
Le terme « Stuka » désigne en allemand tout appareil de bombardement en piqué. Cependant, la légende du Ju 87 et son exclusivité dans ce rôle au sein de la Luftwaffe lors de la Seconde Guerre mondiale a fait que ce nom lui est maintenant spécifiquement (mais non exclusivement) attribué.
Le premier prototype du JU 87 effectua son premier vol a l'automne 1935. Il était entièrement métallique, présentait déjà une aile en W mais avait une dérive double. Propulsé par un moteur Rolls-Royce Kestrel de 640 ch, sa stabilité était médiocre et il fut détruit au cours des essais, en raison de la difficulté à le contrôler dans les évolutions en lacets.
Le deuxième prototype, immatriculé D-UHUH, reçut une dérive simple et participa à la compétition ouverte, en mars 1936 entre les bombardiers en piqué. Il était doté de plans rapportés à l'intrados, à l'extérieur des pantalons de roues. Ces plans pouvaient pivoter de 90 degrés et constituer de cette façon, d'excellents aérofreins, limitant sa vitesse en plongée à environ 600km/h. La bombe était fixée à un crochet spécial situé sous le ventre de l'avion, juste à l'arrière du radiateur. Au cours du piqué, ce crochet était projeté vers l'avant, afin que la trajectoire de la bombe évite le cercle de l'hélice.
Son moteur était à présent un Jumo 210 allemand, qui développait 610 ch.
Un troisième prototype fut testé en novembre 1936, avec un Jumo 210 Da de 680 ch. La dérive était agrandie et la canopée quelque peu modifiée. L'appareil avait une envergure de 14 mètres et pouvait atteindre une vitesse maxi de 320km/h à une altitude de 4000m. L'armement comprenait une mitrailleuse fixe dans l'aile droite et une autre, mobile, à l'arrière du poste de pilotage. Dix JU 87 A-0 de pré-production furent construits durant l'été 1936.
Le premier JU 87 A-1 quitta les chaînes d'assemblage au début de 1937. Au cours de l'été suivant, le I./St.G 162 en fut équipé et reçut plus tard les A-2 pourvu de pales d'hélice plus larges et d'un équipement radio révisé.
L'intervention de l'Allemagne dans la guerre civile espagnole avec les chasseurs et les bombardiers de la Légion Condor allait permettre d'évaluer l'avion dans un contexte opérationnel réel. Trois JU 87 A-1 furent envoyés en Espagne : le chef de la Légion Condor, le colonel Von Richthofen, qui s'était opposé quelques années plus tôt à la réalisation du Stuka, fut si impressionné par sa précision qu'il alla jusqu'à en réclamer davantage.
La version A était cependant expérimentale. La version B ou "Bertha", d'une puissance supérieure était propulsée par un moteur Jumo 211 de 1 100 ch. Les Bertha pouvaient emporter indifféremment une bombe de 1 000 kg sous le fuselage, ou une autre de 250 ou 500 kg avec, en complément, 450 kg de projectiles sous voilure. Une mitrailleuse MG 17 de 7,92 mm était logée dans l'aile gauche, en plus des autres armes. La canopée avait été redessinée, la dérive élargie et les capotages de roues remplacèrent les pantalons de jambes de train. L'accroissement important de la puissance du moteur, associé à une finesse aérodynamique améliorée, lui ajoutaient 70km/h de vitesse de pointe ainsi qu'une vitesse de piqué augmentée de 40km/h. Il avait une autonomie de 550 km pour une vitesse de 280 km/h.
Environ 5 700 Ju 87 furent produits par la firme aéronautique Junkers (mais le bombardier en piqué le plus construit fut le Curtiss SB2C Helldiver américain). Ce bombardier léger était facilement reconnaissable grâce à ses ailes incurvées en W et son gros train d'atterrissage principal fixe.
Certains étaient également dotés d'une sirène mécanique fixée sur les trains d'atterrissage, appelée « trompette de Jéricho », destinée à produire un son strident grâce au souffle du vent. Ce son aigu, rapidement associé au bombardement en piqué, avait pour objectif de terroriser les populations et démoraliser les militaires à son approche. Cependant, ce bruit caractéristique aurait une toute autre explication. Il s'agirait plus probablement d'un dispositif auditif indiquant la vitesse en piqué et destiné à alerter le pilote, alors concentré sur son objectif. D'ailleurs, l'as Hans-Ulrich Rudel mentionne dans son ouvrage Pilote de Stukas que ces sirènes sont un mythe et n'ont jamais existé. Elles furent effectivement retirées car elles présentaient le désavantage d'avertir la cible d'une attaque prochaine.
Un système innovant de redressement automatique de l'appareil l'équipait, afin de le stabiliser au cas où le pilote devait perdre connaissance au moment de la ressource du piqué en raison de l'éventuelle apparition d'un voile noir.
Du fait de sa faible vitesse de pointe et de sa vulnérabilité, l'appareil était équipé d'un poste de mitrailleur arrière pour le protéger en cas d'attaque de chasseur.
Les Junkers Ju 87 en service au sein des forces italiennes furent affublés à tort par les Alliés de la désignation de Breda Ba 201, alors que celle ci désignait un avion différent.
Concernant les appareils italiens, ceux-ci combattirent côte-à-côte avec leurs homologues allemands de l'Afrika Korps en Afrique du Nord. Paradoxalement, les appareils italiens conservaient le camouflage d'origine peint avec des tons de peinture allemands alors que les premiers appareils dont fut dotée l'Afrika Korps allemand étaient peints avec des tons de peintures d'origine… italienne !