Mirage IV P

Le programme ASMP (Air-Sol Moyenne Portée) lancé en 1978 visait à développer un missile air-sol de moyenne portée optimisé pour être transporté par le futur Mirage 2000N. Cependant, en attendant la mise en service du nouveau bombardier, la France a pris la décision de transformer 18 Mirage IVA en une version appelée Mirage IVP. Cette version était spécifiquement conçue pour la pénétration en territoire ennemi et était également capable de transporter le conteneur de reconnaissance CT52 équipé de caméras et d'un système infrarouge de thermographie.

La première unité opérationnelle de Mirage IVP a commencé son service d'alerte à Mont-de-Marsan le 1er mai 1986, équipée du nouveau missile supersonique à tête nucléaire développé dans le cadre du programme ASMP. Ce missile avait la capacité de transporter une charge nucléaire, mais il pouvait également être configuré pour transporter un explosif conventionnel, offrant ainsi une option de frappe conventionnelle en plus de sa capacité nucléaire.

Le Mirage IVP, en tant que version de pénétration, était équipé de systèmes améliorés pour survivre dans des environnements hostiles, tels que des contre-mesures électroniques avancées, des systèmes de détection et d'évitement des missiles, ainsi que des capacités de vol à basse altitude pour éviter la détection radar ennemie.

En intégrant le missile ASMP, le Mirage IVP renforçait considérablement sa capacité à mener des missions de dissuasion nucléaire et offrait une flexibilité accrue avec la possibilité d'emporter des charges conventionnelles pour des missions non nucléaires. Ces améliorations ont contribué à renforcer les capacités de dissuasion nucléaire de la France pendant cette période.