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maquette bateau Flower Class Corvette REVELL 05112 1/72ème maquette char promo
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Flower Class Corvette
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maquette bateau Flower Class Corvette REVELL 05112 1/72ème maquette char promo
Les corvettes de la classe Flower seront à jamais associées à la bataille de l'Atlantique Nord, même si elles ont été utilisées dans tous les théâtres pendant la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement à d'autres navires d'escorte elles portaient le poids principal de la lutte contre les sous-marins allemands. Ces navires d'escorte provenaient de la coopération entre la Royal Navy et de la société Smiths Dock, qui en 1938 avaient à leur disposition une conception réussie d'un navire baleinier commercial appelé Southern Pride. La principale caractéristique de ce modèle est qu'il a suivi la pratique de la marine marchande, pourrait facilement être construit par de nombreux petits chantiers navals et les moteurs pourraient être suivi par les chantiers navals civils. 60 corvettes de classe Flower avait été ordonnée avant que la guerre éclate et 81 autres d'ici la fin de 1940. Le premier navire a été complété 5 mois et demi plus tard, le 24.01.1940. Tous les autres pourraient être construits dans les 23 jours. Après la décision avait été prise d'utiliser les corvettes non seulement comme escortes côtières, mais en haute mer, de nombreuses modifications ont été nécessaires. Ainsi, les navires ont reçu une coque modifiée avec une proue pour leur donner une meilleure poussée et faux pour les protéger contre les mers agitées de l'Atlantique. Pendant la guerre, les corvettes étaient équipés d'autres choses comme les radars, plus performants et plus puissants canons anti-aériens (Fla-MG ou 20 mm canons Oerlikon), grenades et plus de la fin de l'année 1941 avec "hérisson" anti-sous-marine. Pendant cette période, de nombreuses modifications ont également été apportées au pont, afin d'accueillir de nouveaux équipements électroniques et des protections. En attendant, la classe Flower s'est avéré être tout à fait en état de naviguer, de sorte qu'il a été utilisé par presque toutes les marines alliées (total 265). Au printemps de 1942, lorsque les sous-marins allemands ont transféré leur sphère d'activité de la côte américaine, l'US Navy s'est vu obligé de se faire aider de navires d'escorte appropriés avec des corvettes britanniques. 10 corvettes ont été donnés aux Etats-Unis, avec 8 autres du Canada .. Caractéristiques techniques: déplacement de l'eau: 940 t / centrale électrique: quatre cylindres chaudières écossaises triple extension / puissance: 2.750 SHP / vitesse: 16 noeuds / gamme: 4.000 miles à 12 noeuds / équipage: 47 hommes.
- Compris les photo-decoupe
- Compris les tubes métalliques
- Compris les auto-adhésif terrasse en bois
- Chaîne d'ancre en métal
- Coque détaillée
- Vis détaillée
- Les superstructures du pont détaillées
- capots
- MG Lewis mobile sur la montagne
- Équipement de pont avec rangements
- Emplacements MG
- Lumières de recherche
- Treuils à câbles
- Pont de murs pare-éclats
- Tour radar détaillée
- Guindeau mobile
- Pistolet mobile 102 mm avec paroi de protection
- Grenades séparées
- Tunnel détaillée
- Les embarcations et les canots pneumatiques
- Systèmes de Depth Charge libération
- Des charges de profondeur séparées
- Présentoir
- Décalques pour les versions NCSM Snowberry et HMS Campanula
Le terme « bataille de l'Atlantiquenote 1 » regroupe l'ensemble des combats qui ont eu lieu dans l'Atlantique Nord, pendant la Seconde Guerre mondiale. L'origine de l'appellation est attribuée à Winston Churchill1. C'est la plus longue bataille de l'Histoire, commençant le 3 septembre 1939 pour finir quelques jours après le 8 mai 19452.
Cette appellation est parfois étendue aux combats ayant eu lieu dans l'océan Arctique, l'Atlantique Sud, voire la mer Méditerranée ou encore l'océan Indien. Une partie des campagnes de Méditerranée en constitue un prolongement.
La bataille de l'Atlantique a constitué un enjeu stratégique déterminant de la Seconde Guerre mondiale. Pour l'Allemagne, l'objectif était d'établir un blocus du Royaume-Uni afin de paralyser l'économie britannique qui ne pouvait compter que sur des approvisionnements par voie maritime et, par conséquent, d'obtenir la défaite de leur dernier adversaire en Europe de l'Ouest.
Après l'engagement américain dans le conflit, l'enjeu devint plus important encore puisqu'il s'agissait d'empêcher l'acheminement en Europe du corps expéditionnaire américain, en plus des approvisionnements.
Cette bataille a principalement opposé les U-Boote allemands aux escorteurs et avions alliés. Elle a aussi vu des combats entre navires de surface, et a été l'occasion d'innovations techniques importantes.
Le traité de Versailles signé en 1919 entérine la défaite de l'Allemagne au cours de la Première Guerre mondiale. Elle ne peut plus posséder qu'une force défensive : il lui est interdit d'avoir une aviation, des sous-marins et des porte-avions. La marine est limitée à 108 000 tonnes, et aucun navire ne doit jauger plus de 10 000 tonnes.
Après l'arrivée au pouvoir de Hitler, un accord naval bilatéral entre le Royaume-Uni et l'Allemagne est conclu en 1935. Il stipule que l'Allemagne peut construire 35 % du tonnage de surface et 45 % du tonnage sous-marin de la Royal Navy.
Après la guerre sous-marine sans restrictions menée par l'Allemagne au cours de la Première Guerre mondiale, les états ont cherché à encadrer, voire éliminer, l'arme sous-marine. Sans succès, et le traité de Londres demandera qu'ils suivent les mêmes règles que celles imposées aux corsaires de surface. À savoir, attaquer en surface, mettre en lieu sûr l'équipage, avant de couler le navire intercepté (cf. article 22); ceci ne s'appliquant pas aux navires refusant d'obéir ou ripostant par les armes. Ces règles n'interdisaient pas d'armer les navires marchands mais les transformant ipso facto, en auxiliaires de la marine de guerre et leur déniant la protection prévue à l'article 223.
Un convoi voulant traverser l'Atlantique doit parcourir 3 043 mille marins s'il part de New York pour Liverpool; 2 485 s'il part de Halifax et 4 530 s'il vient de Panama. Cette distance se traduit par une durée de 14 à 19 jours de mer4.
La partie nord de l'Atlantique, par le biais de l'oscillation nord-atlantique, présente des conditions météo qui peuvent être difficiles. En particulier en hiver, des passages de dépressions génèrent des tempêtes qui peuvent suivre les cargos naviguant vers l'est tout au long de leur trajet, ou se succéder pour les navires allant d'Europe en Amérique. Ainsi, la corvette britannique HMS Pink fera état de vagues de 40 pieds (12,192 m) à 50 pieds (15,24 m), le 16 décembre 19425.
Après la chute de la France, le Royaume-Uni, pour continuer son combat contre l'Allemagne nazie, ne peut plus compter que sur un ravitaillement venant d'outre-mer, principalement des composantes de son Empire colonial ou du continent américain. En 1939, le Royaume-Uni est le plus gros importateur du monde6. La majorité des importations concernent l'alimentation, humaine ou animale, la laine et le coton; le pétrole et ses dérivés compte pour autant que les importations alimentaires7. Les importations de nourriture vont baisser de 22 millions de tonnes à 15 puis 11 millions de tonnes, avec une quasi-disparition des aliments pour animaux8. L'effort de guerre britannique est constamment tributaire des importations régulières de pétrole, matières premières et de la moitié de sa nourriture (en calories)9,10. Cela dépend de la capacité de transport disponible. Un cargo moyen, comme ceux que seront les Liberty-Ships, transportent 10 000 tonnes de fret11. Cela veut dire qu'un seul de ces cargos peut transporter l'équivalent de 300 tanks, 3 millions de fusils ou un kilogramme de viande pour 10 millions de personne, ce qui correspond à fournir une agglomération du type de Londres pendant une semaine12.
À côté de l'approvisionnement de la population britannique, il faut renforcer le potentiel militaire britannique. Pour donner un exemple, larguer un million de tonnes de bombes sur l'Allemagne représente le chargement de 100 Liberty-Ships, avec cent autres pour fournir le carburant aux bombardiers13. Quand les préparatifs de l'invasion se feront, les besoins augmenteront. Le transport d'une division d'infanterie US correspond à 32 000 tonnes de fret à apporter14. Il faut noter qu'en 1944, la moitié du tonnage importé concernera les munitions15.
Troisième élément à prendre en compte, les besoins de l'URSS. Elle sera ravitaillée, en partie, par des convois passant par l'Arctique. Pour une bonne part, les fournitures transitent par les îles Britanniques; pour le reste, les cargos des convois quittent ceux-ci pour gagner directement l'Islande. En novembre 1941, ce sont 500 000 tonnes de nourriture qui lui sont envoyées16.
Pour réduire sa valeur militaire, il faut ralentir suffisamment le flot d'approvisionnement dirigé vers l'Angleterre. Pour cela, le meilleur moyen est de couler plus de capacité de transport que l'adversaire ne sera capable d'en construire17.
Les forces de l'Axe attaqueront donc indistinctement tous les navires marchands, qu'ils quittent l'Angleterre ou qu'ils cherchent à l'atteindre. Cela suppose de disposer de suffisamment de forces à la mer. Comme les délais de fabrication de navires de surface sont très longs, comparés à ceux de fabrication de sous-marins, il faut fabriquer, et armer, le plus possible de ces derniers. Sachant qu'à tout moment, on ne peut compter que sur un tiers, environ, du total pour mener les actions de guerre, les deux autres tiers étant soit en transit, soit en entretien à leur base18.
En 1939, Dönitz, dans un livre qu'il fait paraîtrenote 2, estime qu'il faudrait que l'Allemagne dispose de 300 sous-marinsnote 3 pour être en mesure d'atteindre son objectif20. Sur ce nombre, 90 seraient en embuscade, par groupes de trois, pour intercepter les convois sur les trois principales routes identifiées, atlantique nord, atlantique central et le long des côtes africaines vers Gibraltar21. Mais la planification allemande concernant la marine ("plan Z") ne prévoit que 249 sous-marins de tous types, c'est-à-dire uniquement 152note 4 correspondant à la vision de Dönitz. À l'ouverture des hostilités, il disposera en tout et pour tout de 57 U-boote; à savoir 18 dans l'Atlantique, 21 en mer du Nord, 10 dans la Baltique et 8 autres non opérationnels22.
Au début du conflit, l'Allemagne va lancer dans l'Atlantique des raiders, comme l'Admiral Scheer ou le Graf Spee. Mais ils ne sont pas assez nombreux pour s'opposer à la Royal Navy, ce qu'illustrera la destruction du Bismarck.
Dans un second temps, elle va lancer des corsaires marchands, comme croiseurs auxiliaires. Parmi les onze qui seront utilisés, l’Atlantis, l’Orion ou le Thor. Ceux-ci couleront 800 000 tonnes de cargos alliés, assez peu en regard des 23 000 000 tonnes que les U-boote enverront par le fond.
Les U-boote d'alors ne sont pas des sous-marins au sens où on l'entend à notre époque. Il faut plus les comparer à des « torpilleurs submersibles ». C'est-à-dire qu'ils ne sont pas conçus pour rester continuellement en immersion. La plupart du temps, souvent la nuit, ils naviguent en surface aux moteurs diesel, rechargeant leurs batteries qui alimentent les moteurs électriques pour la navigation en plongée. Ils plongent pour attaquer à la torpille ou pour échapper à une contre-attaque. En immersion, leur vitesse est de l'ordre de quatre nœuds, pour quelques heures seulement, contre dix-sept nœuds, environ, en surface. C'est-à-dire qu'en surface leur vitesse est équivalente à celle de la majorité des escorteurs, qu'ils pourront rencontrer.
Seuls des sous-marins océaniques seront impliqués, les sous-marins côtiers n'ayant pas un rayon d'action suffisant. Les principaux types seront les VII et les IX23.
D'autres modèles seront utilisés, comme les types XIV. Surnommés "vaches à lait", ils sont utilisés pour ravitailler les sous-marins de combat. À la fin de la guerre, des modèles beaucoup plus performants en plongée seront mis en service mais trop tard pour influencer le sort de la bataille (types XXI et XXIII).
La Kriegsmarine ne dispose pas d'unités aériennes qui dépendent uniquement de la Luftwaffe24. Pour ses besoins propres, comme la reconnaissance ou la protection de ses sous-marins, elle dépend du bon vouloir de cette dernièrenote 5. Et, pour les unités mises à sa disposition, il n'y a pas de spécialisation pour le domaine maritime (instruments ou formation des équipages).
Du fait de leur rayon d'action inadapté aux distances océaniques, les avions allemands interviendront peu dans la bataille. Principalement pour des bombardements dans des zones côtières ou pour disputer le contrôle du Golfe de Gascogne, point de transit obligatoire des U-boote, aux avions alliés traquant les U-boote. On trouvera des bombardiers (tel des He-111 ou des Do-17 comme ceux basés à Cognac) ou des avions d'attaque (comme des Me-110 ou des Ju-88).
Un seul type d'appareil sera vraiment impliqué dans l'attaque des convois au large, le Fw200 Condor. Ce quadrimoteur, dérivé d'un avion de lignenote 6 est le seul à avoir une autonomie suffisante (16 heures au maximum, mais 8 heures en général, pour une distance franchissable de 4 400 km26) pour remplir le rôle de reconnaissance et de découverte des convois. Équipés en bombardiers, ils emportent 4 bombes de 250 kg sous les ailes. Ils sont principalement basés à Bordeaux (Mérignac) d'où partent leurs vols, le retour se faisant soit à Mérignac, soit en Norvège, à Trondheim27. Mais d'autres modèles, comme le Junkers Ju 290, feront aussi leur apparition, dans les derniers mois de 1943, au-dessus des étendues océaniquesnote 7.
La Kriegsmarine dispose d'un service qui est chargé de l'écoute et du décryptage des transmissions ennemies. Il s'agit du Funkbeobachtungsdienst, aussi connu sous sa dénomination abrégée, le B-Dienst28.
Pour l'interception des émissions radios, il se fonde sur les éléments fournis par ses stations d'écoute installées en Allemagne (un réseau vers la mer du Nord, un autre pour la Baltique) et, ensuite, dans les pays occupés. Ainsi, en France, on trouvera des stations à Boulogne, Dieppe, Fécamp, Étretat, Brest, Angers, Bayeux, Erquy et Bordeaux; Montpellier et Toulon sur la Méditerranée (mais on en trouve aussi à Madrid et à Séville !)29.
Le rôle de ces stations est d'intercepter les transmissions mais surtout de déterminer la position de l'émetteur par triangulation30. Il ne faut pas minimiser ce rôle; pour donner un exemple, en octobre 1940, le torpillage du Royal Oak à Scapa-Flow amène la Home Fleet à gagner temporairement un autre mouillage. Celui-ci est rapidement identifié par simple radio-goniométrie des messages alors échangés par les navires anglais.
L'autre mission du B-Dienst est le décryptage des messages interceptés. Au début du conflit, pour prendre un exemple, les Britanniques mettent en service un nouveau chiffre (Naval cipher). En moins de six mois, le B-Dienst est capable de lire entre 30 et 50 % des messages interceptés parce qu'il avait déjà cassé le chiffre précédent, héritier direct des codes utilisés à Trafalgarnote 8,note 9.
Tout au long du conflit, les Allemands seront capables de lire une partie substantielle des messages de la Royal Navy32. Toujours pour donner un exemple, quand les Britanniques introduiront en juin 1941 le "Mercheant Ship Code", les Allemands auront déjà réussi à s'en procurer un exemplaire33. Au début de 1943, quand le B-Dienst sera au pic de son efficacité, il sera même capable de décrypter le bulletin journalier de situation des U-boote (U-Boat Situation Report) dressé par l'Amirauté britannique. C'est-à-dire que le BdU (Befehlshaber der U-Boote, commandement des U-Boote) aura connaissance de ce que savent les Alliés au sujet de son propre ordre de bataille34,note 10... En revanche, ils seront incapables de percer les chiffres utilisés par les Américains36.
Le B-Dienst est cependant la seule structure capable de fournir des informations au BdU. Il n'y aura jamais du côté allemand des structures d'analyse comme celles que l'on pourra trouver du côté allié (OIC, par exemple).
Durant le conflit, les opérations des U-boote sont conduites par le "BdU" (Befehlshaber der U-Boote). À sa tête se trouve l'amiral Dönitz.
C'est ce Bureau qui décide de l'emploi, de la formation, des équipements des sous-marins. Il bénéficie des renseignements obtenus par le B-Dienst, chargé pour sa part du renseignement. C'est une cellule avec des effectifs très réduits37.
La conduite des opérations est très centralisée. En particulier, les U-boote doivent envoyer de fréquents rapports par radio et cette obligation facilitera leur repérage par les Alliés. Par exemple, en février 1943, les U-boote attaquent le convoi SC 118. En sept jours, 262 de leurs messages seront interceptés38. En retour, le BdU envoie aussi de grandes quantités de messages. Pour donner un autre exemple, il est fréquent qu'un U-boot parte en croisière avec comme seul ordre d'atteindre un point donné dans l'Atlantique. Là, il envoie un message; en retour, il reçoit un message lui indiquant où il doit aller ou patrouiller.
L'occupation du territoire français offre aux allemands un libre accès à l'Océan Atlantique. Des bases de sous-marins sont rapidement établies à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Pallice et Bordeaux39. Dès le 7 juillet 1940, un U-boot, l'U-30, arrive à Lorient pour se réapprovisionner. D'énormes bases bétonnées seront construites pour protéger les U-Boote des bombardements alliés. Elles résisteront jusqu'à la fin du conflitnote 11, offrant protection aux submersibles et à leurs équipages, en dépit des efforts alliés qui n'aboutiront qu'à raser les zones urbaines environnantes.
Ces constructions représenteront le quart des travaux exécutés par l'Organisation Todt. Lorient pourra ainsi accueillir 28 U-boote, Brest, 15, Saint-Nazaire, 14, La Pallice, 10 et Bordeaux, 1140. Après le débarquement en Normandie, les flottilles gagneront la Norvège. En septembre 1944, l'U-55 est le dernier U-boot à appareiller de Lorient41.
L'occupation de la France permettra à la Luftwaffe, seule chargée de la lutte aérienne au-dessus de l'océan pour satisfaire la volonté de Hermann Göring de commander l'ensemble des aéronefs du Reich, d'utiliser un certain nombre de bases aériennes.
Les unités chargées de la lutte maritime seront basées à Mérignac, Cognac, Lorient, Brest. Mais aussi en Norvège, Trondheim et Stavanger.
Dès le début du conflit, l'Italie va fournir des sous-marins pour participer à la bataille. Cette participation avait été prévue dès le mois de juin 1939 par un accord entre les amiraux Erich Raeder et Domenico Cavagnari42. Les 27 sous-marins du 11e Groupe sont basés à Bordeaux et sont désignés par l'acronyme BETASOM. Leur zone d'opérations est située au sud du 42° parallèle43. Elle sera par la suite étendue.
À l'entrée en guerre des États-Unis, cinq sous-marins italiens seront envoyés le long de leurs côtes44. Ils s'y montreront aussi efficace que les U-boote45. En 1943, 7 des sous-marins italiens de la BETASOM seront préparés pour gagner l'Extrême-Orient. La capitulation italienne mettra un terme aux opérations de la BETASOM; les Japonais et les Allemands mettant la main sur 5 de ces sous-marins46.
Les sous-marins italiens ont été conçus pour la Méditerranée dont les conditions météo sont très différentes de celles de l'Atlantique nord. Leurs tactiques sont celles héritées des combats dans l'Adriatique durant la Première Guerre mondiale47. Leurs résultats seront plus mitigés que ceux des U-boote, coulant 109 cargos (593 864 tonnes), au prix de la perte de 16 sous-marins48.
Les cargos de l'époque sont très divers, mais ils diffèrent profondément des cargos actuels. Si les plus anciens fonctionnent toujours au charbon, une partie des plus récents fonctionne au fioul lourd. Les vitesses sont très diverses et imposeront de définir des convois rapides (vitesse de 10 nœuds environ), et des convois lents, à 5-7 nœuds.
Dès avant les hostilités, la "US Maritime Commission" avait défini les caractéristiques de cargos standards qui donneront les cargos de type C1, C2 et type C3, ainsi que des pétroliers T2.
Dès le début du conflit, les Britanniques choisirent d'armer les cargos pour leur propre défense. Ils sont désignés par le sigle DEMS (Defensively Equiped Merchant Ship). Les pièces d'artillerie étaient de vieux modèles tirés des arsenaux, d'un calibre variant entre 75 mm et 150 mm selon la taille du cargo49. Elles étaient mises en service par des artilleurs, retraités rappelés ou engagés volontaires (14 000, rattachés au Royal Artillery Maritime Regiment) et des marins de la Royal Navy (24 000 en tout)50. 150 000 marins civils suivront une formation pour assister, voire suppléer, les artilleurs. Des mitrailleuses et canons anti-aériens seront aussi montés sur les cargos.
Fin 1940, 3 400 cargos avaient été équipés51, la totalité en 194352. Les canadiens armeront, pour leur part, 713 cargos53.
Les Liberty-ships et Victory-ships sont conçus, dès l'origine, pour porter des canons.
Pour assurer la défense aérienne des convois, certains cargos seront équipés d'une catapulte pouvant lancer un chasseur de type Hurricane pour attaquer principalement les Fw200 Condor dénommé CAM ship. Il n'est pas prévu de récupérer l'avion. Le pilote doit sauter en parachute et être récupéré par le cargo.
Autres navires spécialisés que l'on va trouver dans les convois : les navires de sauvetage (rescue-ships). Au début, il est prévu que le dernier cargo de chaque file joue le rôle de ramasseur de naufragés. L'utilisation de navires dédiés permettait de garder la cohésion du convoi et d'éviter d'immobiliser des navires de l'escorte54.
Le navire de sauvetage est placé à l'arrière du convoi et peut transporter 100-200 naufragés, leur offrir gîte et couvert jusqu'à l'arrivée. Ce navire est aussi équipé du Huff-Duff, contribuant ainsi au repérage des assaillants. Plusieurs d'entre eux seront torpillésnote 12.
Pour les Alliés, l'aviation a un triple rôle à jouer. D'abord, lutter contre les U-boote en participant à la surveillance des convois; ensuite, en attaquant les U-boote quittant ou regagnant leurs bases; enfin, en luttant contre l'aviation allemande.
Chacune des missions va faire appel à des avions de nature différente. Mais, du côté anglais, ces missions imposent que le Bomber Command, chargé des bombardements stratégiques sur l'Europe occupée accepte de ne pas recevoir la totalité de la production d'aéronefs. Les appareils impliqués dépendent du Coastal Command.
L'hydravion Short Sunderland.
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